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Arrivés à Londres en début d’après-midi le 19 octobre, nous posons rapidement nos valises dans notre petit appartement niché dans une maison près de Notting Hill. L’ambiance du quartier est tout de suite charmante : les façades colorées, les portes pastel, les boutiques vintage. Et ce samedi, c’est jour de marché sur Portobello Road – un flot continu de passants, d’étals débordants d’objets en tout genre, de street food et de conversations joyeuses. Un premier bain londonien parfait, vibrant, vivant.

En début de soirée, changement de décor : cap sur Mayfair. Ce quartier élégant, aux rues bordées de demeures somptueuses, respire le luxe discret. On s’amuse à imaginer une vie dans ces maisons aux portes impeccablement vernies… peut-être un jour, qui sait ? Pour le dîner, expérience originale : on mange dans la St Mark’s Church, une ancienne église transformée en food court. L’espace est immense, l’ambiance tamisée, les stands variés – un contraste étonnant entre le sacré et le quotidien.

On termine la soirée avec une balade le long de Regent Street, baignée de lumières, jusqu’à Piccadilly Circus, toujours aussi saisissant avec ses écrans géants et son effervescence. Un dernier verre dans l’élégante Maison Assouline, un bar-librarie à l’ambiance feutrée, chic et mystérieuse. L’endroit est splendide – les prix, eux, un peu moins. Retour à l’appartement en métro, des images plein la tête.

Le lendemain, le ciel est bas, la pluie fine et persistante. Après un petit déjeuner dans Marylebone, direction la City, le cœur financier de Londres. Gratte-ciels étincelants et atmosphère froide : le contraste est fort avec la veille. On monte sur le rooftop des Garden at 120 pour une vue panoramique, mais le brouillard atténue un peu la magie. Pas grave, on poursuit à pied jusqu’au Tower Bridge qu’on traverse avant de s’arrêter déjeuner au Borough Market. Niché entre de vieilles halles métalliques et des arcades en briques, ce marché est un paradis pour les gourmands – les odeurs, les couleurs, les accents du monde entier. On se régale.

La marche continue le long de la Tamise jusqu’au Tate Modern. L’entrée est gratuite, comme dans beaucoup de musées londoniens, et les œuvres de Roy Lichtenstein me captivent. Le lieu est vaste, brut, presque industriel – parfait pour accueillir l’art moderne. On passe ensuite devant le skate park mythique de Southbank, puis le long de la rivière jusqu’au London Eye et au Big Ben, enfin débarrassé de ses échafaudages depuis ma dernière visite. On pousse encore la balade jusqu’à Buckingham Palace, puis Hyde Park. On rentre un peu fatigué – on a dû marcher plus de 20 km dans la journée – mais heureux.

Le soir, on dîne au Sketch. Ce restaurant est une véritable œuvre d’art : chaque salle a une ambiance unique, les plats sont délicieux, et même les toilettes valent le détour. Un vrai moment de plaisir, aussi sensoriel que gastronomique.

Lundi matin, changement de rythme. Direction Hampstead, un quartier résidentiel plus calme, presque bucolique. On se promène dans ses rues tranquilles, puis grimpe jusqu’au Parliament Hill Viewpoint dans le parc voisin. De là, la ville s’étire à l’horizon, comme une maquette lointaine. Une belle parenthèse de verdure.

L’après-midi, retour à l’agitation urbaine avec une virée shopping à Soho. Le quartier est toujours aussi cool, entre cafés design, friperies, librairies indé, et concept stores. On file ensuite au Natural History Museum – on n’a pas le temps d’en faire le tour, mais on voulait absolument voir le gigantesque squelette de baleine suspendu dans le grand hall. Impressionnant.

En rentrant à l’appartement, le ciel s’enflamme d’un coucher de soleil doré sur les toits de Notting Hill. On termine la soirée au Zephyr, un excellent restaurant grec sur Portobello Road. Ambiance chaleureuse, plats savoureux – un beau dernier repas londonien.

Mardi matin, dernier tour dans les quartiers chics autour de Walton Street, puis arrêt à Harrods, avant de filer jusqu’à Camden. Là-bas, changement radical d’ambiance : le Camden Market, c’est le royaume de l’alternatif. Friperies excentriques, échoppes gothiques, tatoueurs, stands de cuisine du monde… le tout dans un labyrinthe de galeries, d’escaliers, de ponts et de néons. Ça sent le cuir, l’encens, les épices. L’ambiance est spéciale, brute et authentique, et on adore.

En fin d’après-midi, il est temps de dire au revoir à cette ville électrique. On retourne à l’aéroport, encore un peu fatigués, mais surtout ravis de ce week-end intense, riche en contrastes et en découvertes. Londres ne déçoit jamais.

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