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Partis le 7 juillet depuis Genève, on quitte l’Europe en début d’après-midi, direction l’Asie du Sud-Est pour un mois d’exploration à travers la Malaisie. L’escale à Dubaï donne déjà le ton avec une rencontre improbable dans l’aéroport : Jason Momoa en personne, croisé entre deux portes d’embarquement, comme un clin d’œil à l’aventure qui nous attend. Le lendemain matin, l’avion atterrit à Kuala Lumpur. On découvre aussitôt les contrastes saisissants de cette métropole ultramoderne depuis notre appartement perché au 40e étage d’un gratte-ciel. L’endroit est impressionnant, et la piscine à débordement sur le toit offre une vue panoramique sur les emblématiques Petronas Towers. Difficile d’imaginer meilleur point de départ.

Pendant trois jours, on explore Kuala Lumpur. Le quartier chinois déborde d’énergie, de bruits, de senteurs, avec en toile de fond la Merdeka 118, deuxième plus haute tour du monde, qui perce le ciel. Le Forest Eco Park, en plein cœur de la ville, nous propulse dans une jungle suspendue au-dessus du béton, où passerelles et cimes se confondent. En soirée, Jalan Alor nous absorbe dans son chaos délicieux : restaurants de rue, effluves d’épices, musique et foule. On s’y perd avec bonheur. L’excursion aux Batu Caves vaut elle aussi le détour : un immense escalier multicolore mène à des grottes sanctuaires, habitées par les divinités hindoues… et quelques singes plutôt agressifs. Mieux vaut éviter de sortir des snacks devant eux.

Le 11 juillet, on quitte la capitale, récupère une voiture à l’aéroport et met le cap sur Malacca. La première impression est rude : chaleur écrasante, humidité difficile à supporter, et une ville qui ne séduit pas immédiatement. Heureusement, l’hôtel Puri — ancienne maison restaurée en un havre de paix — change la donne. Le lendemain, on découvre un autre visage de Malacca. Ses ruelles chargées d’histoire, ses temples cachés, une balade en bateau sur la rivière au coucher du soleil. Le soir, la Jonker Walk s’anime : stands de street food, artisanat local, chants karaoké en plein air… L’ambiance est vibrante et authentique.

Le 13 juillet, on roule jusqu’à Mersing, une étape purement logistique sur la côte est, sans charme particulier. On y passe une nuit avant d’embarquer le lendemain sur un ferry direction Tioman. À peine arrivés à Coconut Grove, on est saisis par la beauté des lieux : plage de sable fin, jungle luxuriante, atmosphère paisible. On pourrait croire à un décor de Koh Lanta. L’après-midi est consacrée à l’exploration des alentours, et le lendemain à une excursion en bateau autour de Coral Island. L’eau est d’une clarté irréelle, les poissons multicolores sont partout, et les tortues croisées sous l’eau laissent un souvenir indélébile. Le jour suivant, on part à pied dans la jungle. L’immersion est totale, la végétation dense et tropicale, et l’air saturé d’humidité. Ce contraste avec notre quotidien occidental est aussi épuisant qu’exaltant.

Un autre jour, on traverse l’île en pick-up pour une marche jusqu’à Monkey Bay. Le sentier, bien que difficile par endroits, dévoile des criques désertes aux eaux turquoises. Ces plages, accessibles uniquement à pied ou par bateau, nous offrent des moments hors du temps. Puis vient le départ. Direction Cherating, que l’on atteint à la nuit tombée. Connue pour ses vagues en hiver, la ville est calme en cette saison. On s’offre une excursion en pirogue dans la mangrove, silencieuse et mystérieuse. Le soir venu, retour sur l’eau pour observer les lucioles. Le spectacle est magique, presque féérique. La rivière s’illumine au rythme de milliers de petits éclats de lumière.

Le 20 juillet, on quitte la côte pour s’enfoncer dans les terres. Cap sur Taman Negara, l’une des plus anciennes forêts tropicales du monde. La route traverse des plantations de palmiers à perte de vue, paysage monotone et tristement lié à la production d’huile de palme. Mais à notre arrivée, tout change. Pendant trois jours, on explore ce sanctuaire naturel. Balades sur des ponts suspendus, navigation en pirogue, sorties nocturnes pour observer la faune. C’est l’un des moments les plus forts du voyage, une immersion pure dans une nature encore préservée.

Le 23 juillet, on reprend la route vers Marang pour rejoindre l’île de Kapas. Une traversée rapide en bateau et nous voilà sur une île minuscule, calme et paradisiaque. À Kapas Turtle Valley, notre hébergement nous accueille comme à la maison, et la cuisinière sur place nous régale de plats savoureux. Les journées sont rythmées par le farniente sur la plage et le snorkelling dans une mer limpide. Rien de plus, mais rien de moins. C’est la parenthèse parfaite.

Après deux nuits, on continue vers les îles Perhentian, plus au nord. Plus animées mais tout aussi superbes, elles offrent des journées pleines d’aventures sous-marines. On explore les récifs en bateau, on nage avec des tortues, on s’émerveille devant la transparence de l’eau. Les Perhentian sont l’incarnation de l’idéal balnéaire.
Le 29 juillet, changement de décor : direction Georgetown, sur l’île de Penang. L’arrivée en fin de journée se fait sous un ciel rose. Pendant trois jours, on découvre une ville étonnante, vivante, métissée. Chinois, Indiens, Malais cohabitent dans une architecture coloniale parsemée de temples, de mosquées et de maisons de thé. L’ambiance est vibrante, cosmopolite. On déjeune parfois dans des cafés « à l’européenne », témoins d’une forme de mondialisation inattendue.
Le 1er août, on roule jusqu’à Kuala Lumpur, où l’on passe une dernière nuit près de l’aéroport. Mais plutôt que de rester à l’hôtel, on décide de retourner une dernière fois au centre-ville. On dîne au pied des tours Petronas, là où tout a commencé. C’est une belle manière de boucler la boucle.

Le lendemain, vol retour avec escale à Dubaï. Le voyage s’achève, les souvenirs commencent à se déposer. La Malaisie nous a surpris, séduits, émerveillés. Sa diversité, ses contrastes, ses paysages, ses cultures… Chaque étape a été unique, et Formentera a peut-être trouvé ici une sérieuse concurrente dans la liste de coups de cœur. Un mois d’une richesse incroyable, dans un pays que l’on quitte à regret.

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