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L’été a commencé sur les routes ensoleillées des Baléares, entre criques d’eau turquoise, soirées inoubliables et falaises brûlantes de soleil. Le 15 juin, après un court vol en fin d’après-midi depuis Genève, on atterrit à Ibiza. Le ciel est clair, l’air chaud et salé : tout annonce des vacances comme on les aime. On récupère la voiture de location à l’aéroport – un réflexe indispensable pour explorer librement l’île – et on prend la route vers le nord. Moins d’une heure plus tard, on découvre notre logement : une maison perdue en pleine nature, loin du bruit, avec une piscine à débordement et une vue paisible sur les collines. Nous louons une chambre dans cette magnifique maison qui appartient a une dame très sympathique et un brin branchée, le lieu a des airs de retraite secrète.
On décide de sortir pour souper à Sant Antoni, une ville portuaire non loin. Malheureusement, la magie n’opère pas : l’ambiance est étrange, les rues sont bondées de touristes éméchés, essentiellement des groupes d’Anglais, et l’ensemble donne un goût un peu artificiel. Pas exactement ce qu’on était venus chercher. On rentre tôt, avec l’envie de découvrir une autre facette de l’île.

Le lendemain, départ à pied depuis Cala Portinatx pour une randonnée spectaculaire. Le sentier longe la côte et serpente au sommet des falaises, offrant des vues à couper le souffle sur la Méditerranée. On atteint le phare de la Punta des Moscater, puis on continue jusqu’à la cala d’en Serra. La plage en elle-même ne nous marque pas particulièrement, mais la marche en vaut clairement la peine. En fin d’après-midi, on retrouve le calme de notre piscine avant de repartir, cette fois pour la ville d’Ibiza. Là, changement d’ambiance : le vieux centre est magnifique, plein de vie, de petites ruelles blanches et de terrasses animées. On grimpe jusqu’à la cathédrale de Santa Maria, perchée au sommet des remparts, et la vue sur la ville, les bateaux et la mer au loin est splendide. Un peu plus tard, on file jusqu’au célèbre point de vue sur Es Vedrà. Le soleil y disparaît lentement derrière l’îlot rocheux, un moment suspendu. Le lieu est très fréquenté, mais l’ambiance reste paisible, presque solennelle.

Le jour suivant, on décide de tester l’une des plages les plus connues de l’île : Cala Comte. L’eau est d’un bleu presque irréel, mais la foule est telle qu’on peine à trouver où s’installer. Ibiza en juin, c’est aussi ça. On rentre brièvement à la maison, puis direction Platja d’en Bossa, le temple des nuits ibicencas. Au programme : David Guetta à Ushuaïa. L’expérience est folle, l’ambiance électrique, la musique puissante. Un conseil pour ceux tentés : hydratez-vous bien avant, car une simple bouteille d’eau sur place coûte dix euros. Mais malgré l’excès, la soirée reste un moment hors du temps.

Le lendemain, changement de rythme. On embarque sur un ferry depuis le port d’Ibiza pour Formentera, l’île voisine, plus sauvage, plus discrète. On pose nos valises dans un minuscule village de pêcheurs, Es Caló. L’endroit est paisible, charmant, et surtout : la plage est incroyable. L’eau est si claire qu’on pourrait croire à une illusion. On passe l’après-midi à faire du snorkelling avant de louer un scooter chez un petit loueur local – la meilleure manière de circuler ici. En fin de journée, on roule jusqu’au cap de Barbaria pour le coucher du soleil.
Le jour suivant, direction le nord de l’île et son long banc de sable entre deux mers. Là encore, les couleurs de l’eau sont hallucinantes. On alterne baignades, siestes au soleil et balades en scooter, puis le jour d’après, on part vers la Torre de la Gavina. Ce vieux poste de guet domine des falaises abruptes contre lesquelles les vagues s’écrasent bruyamment. On se sent minuscule face à la nature. Après encore une matinée à profiter des plages, on reprend le ferry pour une dernière soirée à Ibiza. Un dernier verre, un dernier regard sur les ruelles illuminées, et on s’envole tôt le lendemain matin.

Ibiza est multiple : exubérante, fêtarde, mais aussi pleine de recoins calmes et sublimes, dès qu’on s’éloigne des circuits habituels. Et Formentera… Formentera, c’est un vrai coup de cœur. Plus douce, plus sauvage, plus authentique. Les deux îles se complètent à merveille. Ce voyage avait le goût du soleil, de la liberté et du sable chaud – et l’envie, déjà, d’y retourner un jour.

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